Le terme Coliéco vous rappelle-t-il quelque chose ? Si tel n’est pas le cas, on vous aide : ce service économique d’envoi de colis proposé par La Poste représentait la première gamme de prix offerte aux usagers. Son principal avantage reposait sur un coût bas, dont la politique tarifaire avait trouvé son public. Bien qu’il ait disparu du catalogue des produits proposés par La Poste dans les années 2000, il semble être toujours exploité. Mais d’une façon quelque peu mystérieuse. Faisons le point sur ce service qui a suscité bien des polémiques, à l’époque de sa dissolution.
La suppression de l’offre Coliéco
Plutôt discrètement, ce service postal économique a été supprimé début 2006. Sa disparition a d’ailleurs suscité de nombreuses interrogations de la part de ses principaux utilisateurs.
Selon le Ministère de l’Économie en place à l’époque, la loi de la régulation postale du 20 mai 2005 aurait sonné le glas de Coliéco. En effet, une évolution du régime de responsabilité devenue plus imposante pour les opérateurs postaux n’aurait pas permis à La Poste de respecter les engagements nouvellement requis. Et pour cause ! Le Coliéco n’intégrait aucune assurance, aucune preuve de dépôt ni de distribution, pas de suivi non plus. Ceci allait à l’encontre des nouvelles contraintes à assumer.
Un autre argument avancé par le Ministère de l’Économie mettait en évidence que cette offre ne relevait pas du service universel postal.
Par ailleurs, intégrer les différentes garanties requises à l’offre Coliéco aurait finalement amené cette dernière à devenir l’équivalent de l’offre Colissimo. Dans ces conditions, son existence était remise en cause.
Par la force des choses, l’offre de substitution est naturellement devenue le « Colissimo », ce nom vous étant certainement plus familier. Il devenait donc le principal service d’envoi postal de colis utilisé par les consommateurs. Toujours actif et proposé à ce jour, il fournit davantage de garanties et de valeur ajoutée à ses utilisateurs.
Coliéco est-il toujours utilisé ?
Malgré une suppression assumée de ce service auprès du grand public, il serait toujours exploité, bien que peu connu à ce jour. Et ceci pour une bonne raison : il serait réservé aux professionnels, s’engageant à l’envoi d’au moins 500 000 colis par an dans le circuit postal français et dans les DOM-TOM. Les entreprises de vente à distance semblent de facto en être les principales utilisatrices.
L’offre relative à l’envoi de colis proposée aux particuliers serait donc distinguée de celle mise à disposition des professionnels. Ce constat serait justifié par la différence importante du volume entre ces deux types d’utilisateurs.
Coliéco et Colissimo répondraient donc à deux cibles différentes
Longtemps proposé aux particuliers pour un coût avantageux face au Colissimo, le Coliéco semblerait être finalement destiné aux professionnels de la vente à distance respectant un volume d’envoi annuel important. Quant au grand public, il dispose de l’offre Colissimo. Cette dernière lui propose davantage de garanties pour assurer la bonne livraison des biens, mais implique un coût plus élevé que Coliéco.