Question
Bonjour, ma mère a toujours besoin de somnifères pour dormir. J’aimerais savoir si, à la longue, il peut y avoir des conséquences à cela. Merci.
Réponse(s)
Bonjour,
Les somnifères permettent de soulager l’insomnie, l’anxiété, le stress et les tensions musculaires. Ce genre de médicament a malheureusement de nombreux effets indésirables. Ces effets sont d’autant plus ressentis que la personne est âgée.
Les effets secondaires
Les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies chroniques sont encore plus sensibles aux somnifères et aux tranquillisants. Plusieurs malaises peuvent survenir: une perte de mémoire, des problèmes de concentration et de coordination, des étourdissements et des pertes d’équilibre. Le sujet est confus, irritable et somnolent pendant la journée. Son rythme cardiaque est instable. Il souffre de nausées, de constipation et de maux de tête.
La dépendance physique et psychique
La prise de somnifères entraîne une forte dépendance. Il s’agit en effet d’une drogue dure et il devient difficile de s’en passer. Ce phénomène s’accentue quand le sujet arrête soudainement de prendre ses somnifères, il se produit des symptômes de sevrage très gênants qui l’encouragent à reprendre ses somnifères. Le sevrage se manifeste essentiellement par de l’anxiété, de l’hypersensibilité, de la nervosité, de l’irritabilité, des crampes abdominales, des vomissements, des diarrhées, de la transpiration, des tremblements, l’accélération du rythme cardiaque, des hallucinations, etc.
Interactions médicamenteuses
Quand le sujet prend des somnifères en même temps que des médicaments d’ordonnance, des réactions nocives peuvent se produire. La consommation d’alcool en plus des tranquillisants peut également provoquer des effets indésirables.
Vous pouvez proposer à votre mère des solutions de rechange. Elle peut remplacer ses somnifères par des plantes, des acides aminés et des vitamines qui améliorent la qualité du sommeil, calment les nerfs et diminuent l’anxiété. Vous pouvez par exemple lui proposer la valériane, la passiflore, le gaba, le tryptophane, la vitamine B3, la vitamine B6, etc.
À la prochaine peut-être!
Bonjour,
Les somnifères, au même titre que les antidépresseurs et autres anxiolytiques, sont des médicaments extrêmement dangereux pour la santé, et les médecins le rappellent avec insistance chaque fois qu’ils les prescrivent à un patient. Les conséquences de la prise de somnifères peuvent se révéler dramatiques s’ils ne sont pas utilisés avec la plus grande des précautions.
SOMNIFÈRES: MODE D’EMPLOI
Généralement classés dans la catégorie des anxiolytiques, les somnifères doivent absolument être pris en se conformant à la prescription médicale qui nous a été faite personnellement. En effet, il n’est pas question de se dire que l’on va prendre la même dose que la voisine ou le cousin. Le médecin prescrit une dose particulière selon le patient, son poids, son problème précis (difficulté à l’endormissement, ou réveils et insomnies nocturnes, par exemple). Ces médicaments étant fournis uniquement sur ordonnance, le patient doit retourner voir le médecin pour une nouvelle prescription dès que la boîte est vide.
Deuxième point très important: les somnifères ne doivent être pris que sur un délai court, donc de façon ponctuelle. En effet, c’est là que réside le plus grand danger, l’accoutumance. Plus on prend de somnifères, plus notre organisme s’y habitue. Et plus il s’y habitue, plus il lui en faut. Par conséquent, on augmente les doses parce que le médicament n’agit plus, et il devient une drogue. En principe, ce genre de traitement ne doit être pris que sur une durée de 15 jours au maximum. Au-delà, la dépendance s’installe.
LA DÉPENDANCE
Lorsque la dépendance s’installe, l’organisme n’est plus capable de s’endormir sans sa drogue, mais de plus, il en réclame des doses de plus en plus fortes. Donc, pour trouver le sommeil, le patient en prend des doses plus importantes, et le cercle vicieux de la drogue s’installe. Les doses prises sont tellement importantes qu’elles laissent des traces dans la journée. La personne vit au ralenti, comme droguée, tous ses sens sont diminués, et la moindre activité peut devenir dangereuse. Le malade met donc sa vie en danger, rien qu’en conduisant sa voiture ou même en tondant sa pelouse. C’est à ce moment-là que la plupart des personnes décident d’arrêter leurs somnifères, et qu’elles rencontrent le phénomène de sevrage.
LE SEVRAGE
Bien que certains «addicts» de comprimés se refusent à l’admettre, ils sont, comme les alcooliques ou les fumeurs, sous l’emprise d’une drogue. En arrêtant leur drogue, ils vont subir les effets si bien connus du sevrage. Ce seront donc des nausées, des vomissements, des spasmes dans le ventre, une irritabilité incontrôlable, des tremblements, des bouffées de chaleur et d’autres encore. Le sevrage doit donc se faire sur le temps, petit à petit, afin de réduire au mieux tous ces désagréments, et bien sûr, sous surveillance médicale.
Le tableau que je vous dépeins est évidemment le scénario le plus noir qui puisse arriver. Si votre maman ne prend des somnifères que ponctuellement, c’est-à-dire quelques jours par mois, par-ci, par-là, il n’y a aucune raison de vous inquiéter. Par contre, si vous constatez qu’elle en prend tous les soirs en doses conséquentes, je vous conseille de la questionner et, pourquoi pas, de voir son médecin pour lui expliquer votre inquiétude. Il se doit de respecter le secret professionnel, mais rien ne l’empêche d’écouter vos craintes et de vous rassurer si besoin.
Bon courage!